Le plaidoyer de Charlie Redmayne sur la politique de publication mondiale

Par : Angèle Boutin

11/10/2018

Le PDG de HarperCollins UK, selon The Bookseller, a profité de son discours liminaire hier soir prononcé lors de la Conférence sur les marchés à Francfort pour « défendre avec vigueur » la politique de publication mondiale de HarperCollins

Charlie Redmayne a ainsi invité les éditeurs à sensibiliser davantage les consommateurs et les a incité à mieux travailler avec les canaux de ventes déjà existants.

La première partie de son discours était une réponse au discours liminaire prononcé par Andrew Wylie, fondateur de The Wylie Agency, l’année dernière lors de cette même conférence. L’agent en question avait déclaré que les modèles d’acquisition d’HarperCollins étaient « déroutants » et ne servaient pas les intérêts des auteurs.

Hier, Redmayne s’est dit en désaccord avec ce discours, affirmant que le publication à travers le monde signifie qu’HarperCollins pourrait « exploiter la portée mondiale des nouveaux médias et des réseaux sociaux, dialoguer avec les communautés mondiales de fans et de lecteurs, soutenir les marques mondiales d’auteur, optimiser les ventes, tendances et examiner différentes manières de publier tout en partageant les leçons apprises ».

Et de rajouter, « ce n’est pas une menace pour les auteurs et les agents. C’est un choix. Et nous pensons que c’est une opportunité pour améliorer les choses, être plus efficace et par conséquent plus rentable pour nos auteurs ».

Le PDG de HarperCollins s’est ensuite exprimé au sujet du livre papier et de manière globale du marché du livre : « Oui, le livre papier n’est finalement pas mort, mais nous n’enregistrons pas non plus de forte reprise du marché. La vérité est que nous avons stoppé le déclin [des ventes de livres papier], constatant peut-être quelques légères hausses au cours des deux dernières années, mais je pense que c’est en grande partie lié à des publications exceptionnelles ».

Redmayne a précisé que si les consommateurs exploraient actuellement de nouveaux médias, ou supports « c’est une bonne chose, car cela peut aider à faire naître de nouveaux lecteurs ». Les éditeurs doivent selon lui s’adapter à cette clientèle multiple et « créer un contenu sous la forme correspondant à ce que les consommateurs recherchent ».

Chaque titre doit selon lui être disponible sur autant de canaux numériques que possible, y compris via les livres audio et les podcasts : « nous devons constamment créer de nouvelles opportunités pour les produits audio […]. Je suis d’accord avec le fait de sortir des [éditions] audio antérieurs à [l’édition du] livre [papier] : c’est un produit différent et donc une cible différente ».

« Nous devons mieux travailler avec les canaux de vente traditionnels en continuant d’investir dans le secteur de la vente de livres indépendants, et dans les chaines de magasins physiques, en  les soutenants comme nous le pouvons ».

Source : The Bookseller

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