Le revenu annuel des auteurs britanniques en baisse de 42 %

Par : Lucile Payeton

09/05/2019

L’Authors’ Licensing and Collecting Society a publié une étude donnant un panorama des profils des auteurs britanniques. Les chiffres montrent un net déclin de l’activité d’auteur en terme de reconnaissance pécuniaire.

Selon l’étude, menée par questionnaire entre janvier et mars 2018, la chute est importante pour les auteurs publiés par des maisons d’édition. Ainsi le revenu annuel médian des auteurs, dont au moins 50% des ressources proviennent de leurs écrits, est passé de 18 013 livres sterling en 2006 (20851,47 euros) à 10 497 livres sterling en 2018 (12151,11 euros), soit  une baisse de 42%.

Toutes catégories confondues, les auteurs ont perdu plus de 2000 livres sterling de revenus entre 2006 et 2018, passant de 5 844 livres sterling à 3000 livres sterling.

64,95 % des auteurs britanniques affirment devoir compléter leurs revenus par d’autres activités, contre 28,45 % gagnant leur vie grâce à leurs seuls écrits. En 2006, ils étaient 40% à gagner leur vie grâce à leurs écrits, et presque 60% à jongler plusieurs occupations pour avoir des revenus décents.

Parmi les auteurs dont la source primaire de revenus (au moins 50%) est l’écriture, le genre le plus profitable reste celui de l’éducation. Les auteurs de contenus éducatifs ou en rapport avec l’enseignement gagnent en moyenne 47 157 livres sterling (54587,95 euros) par an bien qu’ils n’étaient que 8% des sondés à se décrire comme auteurs de ce genre. La fiction vient en deuxième position : hors littérature jeunesse et Young Adult, un auteur de fiction gagne en moyenne 37 110 livres sterling (42957,75 euros) par an.

80% des revenus des auteurs (toutes catégories confondues) proviennent des avances versées par les maisons d’édition et les royalties touchées (soit une moyenne de 12 932 livres sterling (14969,81 euros). Ils sont d’ailleurs 69% à s’être vus verser des avances de maisons d’édition, contre 82% en 2006 et 76% en 2014. L’auto-édition a quant à elle rapporté environ 1 450 livres sterling (1 678,49 euros). 

Qui sont les auteurs britanniques ? 

32% des auteurs dont les revenus proviennent en intégralité de leurs écrits ont entre 45 et 54 ans, contre 4% des 25-34 ans. Ceux dont l’écriture est la source primaire de leurs revenus sont 26% à être âgés de 45 à 54 ans et 27% ont entre 55 et 64 ans, contre 4% âgés de 25 à 34 ans. 

55% des personnes se déclarant auteurs au Royaume-Uni sont des hommes, contre 44% de femmes et 1% qui préfèrent ne pas se prononcer. 

Le manque de diversité est immanquable : 94% sont caucasiens, contre 2% d’origine asiatique ou issus d’un métissage, respectivement. 

Les auteurs britanniques sont généralement diplômés d’études supérieures. 28% des auteurs dont la source primaire de revenus est l’écriture ont un master, et 38% ont une licence. Ils sont suivis de près par ceux qui sont auteurs à temps plein (27% ont un master, 39% ont une licence). 

Parmi les différentes catégories d’occupations englobées dans le terme « auteur », 45% se déclarent écrivain, et 23% comme enseignant/chercheur, 3% seulement pour les traducteurs, 5% de journalistes, 3% de rédacteurs. 

7% se classent dans la catégorie « autre », qui englobe les bloggers, freelancers, créateurs de contenus créatifs et consultants. 

Sur les 2696 auteurs britanniques ayant participé à l'étude, 48% ont estimé leur activité professionnelle seulement à moitié fondée sur un travail d’écriture.

Le rapport complet est disponible sur le site d’ALCS . 

TEMPS DE LECTURE: 2 minutes

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