La bibliothèque de Toronto pourrait devenir un acteur majeur de la « Smart city »

Par : Caroline Garnier

18/01/2019

Dans le cadre du projet de « smart city » (ville intelligente), initié par une des filiales de Google, la Chambre de Commerce régionale de Toronto a exprimé son souhait de confier la gestion des données récoltées à la Bibliothèque publique de Toronto.

En 2017, Sidewalk Labs, filiale dédiée aux villes intelligentes d’Alphabet (maison mère de Google), a présenté son projet de transformer le quartier Quayside de Toronto pour en faire une « smart city ». L’objectif d’Alphabet est de créer une ville dynamique, écologique, aux logements abordables, qui évoluera en fonction des données récoltées sur ses habitants via des caméras, des GPS, des capteurs et micros installés dans les quatre coins de la ville. Toutes ces données perçues sur l’activité et les comportements des habitants seront utilisées afin d’améliorer leur qualité de vie. Dans un rapport publié au début du mois, la Chambre de commerce de Toronto considère que la bibliothèque de la ville est la mieux placée pour devenir un « hub » de gestion des données de la « smart city ».

La collecte des données personnelles, qu’implique ce projet, suscite de nombreuses inquiétudes quant à leur gestion, leur utilisation et notamment les éventuelles dérives possibles. Mais la Chambre de Commerce est persuadée que la bibliothèque de Toronto possède toutes les qualités pour veiller à la bonne exploitation des données.

Ainsi, la Chambre de Commerce souhaite accorder un rôle stratégique à la bibliothèque en faisant de l’institution un acteur majeur du projet. Cette initiative contribuerait également à donner plus de crédits aux bibliothèques qui pourraient devenir des acteurs importants dans l’économie numérique en lien avec les Big Data.

Selon le rapport, la bibliothèque bénéficierait de la confiance de la population, car elle fournit un accès libre et équitable à l’information ainsi qu’à ses services. De plus, elle est perçue comme une institution reconnue pour son expertise dans le champs de la gestion de l’information et plus précisément en ce qui concerne la protection de la vie privée. SideWalk Lab’s a quant à lui exprimé son désir de confier la gestion des données récoltées à un organisme indépendant plutôt qu’à l’établissement de lecture. 

La bibliothèque publique de Toronto est le réseau de bibliothèques publiques urbaines le plus important au monde. L’année dernière, elle a enregistré plus de 17 millions de visites dans ses antennes et 27 millions de visites virtuelles. Au total, les Torontois ont emprunté 30 millions d’ouvrages.

Les détails du projet de la « smart city » devraient être dévoilés un peu plus tard dans l’année.

Source : Biblionumericus

TEMPS DE LECTURE: 2 minutes

Commentaires sur “La bibliothèque de Toronto pourrait devenir un acteur majeur de la « Smart city »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *