Nouvelle-Zélande : plus de 50 % des écrivains ne vivent pas de leurs écrits

Par : Caroline Garnier

12/04/2019

Un rapport commissionné par la Copyright Licensing New Zealand (organisme aidant auteurs et éditeurs à connaître leurs droits en matière de copyright en Nouvelle-Zélande), et mené par Horizon Research sur les revenus des écrivains néozélandais, démontre que très peu d’auteurs du pays parviennent à vivre de leurs ouvrages.

Réalisée entre le 21 septembre et le 27 novembre 2018 auprès de 365 écrivains néozélandais, dont la plupart sont des auteurs de fiction, non-fiction et de littérature jeunesse, l’étude révèle qu’en moyenne seuls 31 % des revenus des auteurs interrogés proviennent de leurs écrits. 

Un faible pourcentage qui conduit plus de la moitié d’entre eux à dépendre de leur conjoint ou bien d’occuper un emploi annexe pour pouvoir répondre à leurs besoins (53 %).

 Alors que l’étude menée en 2016, révélait que les écrivaines tiraient 10 % de plus de bénéfices de leurs écrits que leurs homologues masculins, soit 13 800 dollars (12 194 euros) par année contre 12 600 dollars (11 134 euros) pour les hommes, cet écart s’est accentué en 2018. 

Tandis que les revenus des auteurs masculins ont baissé pour atteindre les 10 400 dollars (9 190 euros), celui des femmes est à l’inverse en nette hausse, s’élevant ainsi à 15 400 dollars (13 608 euros). 

59 % des auteurs interrogés affirment que leurs revenus proviennent des redevances du droit d’auteur, contre 65 % en 2016. Viennent ensuite les paiements du droit de prêt public (41 % en 2018, contre 31 % en 2016) et les revenus de l’auto-édition (34 % en 2018, contre 29 % en 2016).

Les sondés déclarent qu’ils passent en moyenne 25 % de leur temps à écrire, soit à peu près 17 heures par semaine. Mais la grande majorité d’entre eux dédient 31 % de leur temps, soit 23h par semaine, à travailler pour une occupation autre que celle d’écrire. En moyenne, les écrivains aimeraient pouvoir consacrer 25 heures par semaine à l’écriture.

Des chiffres que déplorent les associations d’auteurs du pays. « C’est décevant et profondément inquiétant de découvrir, grâce à ces recherches, que la plupart des auteurs néozélandais perçoivent des revenus bien inférieur au salaire minimum et sont contraints de compléter leurs revenus par un travail supplémentaire et/ou un support familial » regrette Siobhan Harvey, présidente de New Zealand Society of Authors.

En janvier dernier, l’association américaine The Author Guild avait dévoilé, dans le cadre d’un rapport sur les revenus des auteurs aux États-unis, que ces derniers avaient perçu un salaire moyen annuel de 6 080 dollars (5 132 euros) en 2018, soit une baisse considérable par rapport à 2009, qui était de 10 500 dollars (9 174 euros). 

Une diminution causée en partie par l’explosion du nombre d’auteurs, qui est passé de un million en 2017 contre 900 000 en 2009. 

Source : CopyrightLicensingNewZealand

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