États-Unis : Le plan d’Indigo pour concurrencer Amazon

Par : Angèle Boutin

15/10/2018

Alors que Barnes & Noble ferme des magasins, que Borders est en faillite et que le ventes baissent (-6% sur le premier trimestre), une chaine de librairies semble tenir tête au géant du e-commerce Amazon.

Indigo, chaine de librairies canadiennes, a ouvert son premier magasin sur le sol des US cette semaine à Short Hills (New Jersey) avec un café dans l’enceinte-même de la boutique. Avec son modèle de « store within a store », magasin dans un magasin, la société pense pouvoir réussir à s’établir aux États-Unis.

L’entreprise, côtée en bourse, a annoncé un chiffre d’affaires de 833 millions de dollars (719 millions d’euros) l’an dernier, soit une hausse de 6% par rapport à l’année précédente.

Kate Gregory, porte-parole de la société s’est exprimé au sujet de l’ouverture du magasin : « Nos clients au Canada disent souvent qu’Indigo est leur lieu de prédilection et nous sommes convaincus que notre concept aura un impact positif aux États-Unis. […] Indigo propose une approche unique de la vente avec notre sélection de produits, notre concept de magasins et nos événements et expériences; tous inspirés par les livres et célébrant les relations humaines. »

Indigo est la chaine de librairies, de vente de cadeaux et jouets, la plus importante au Canada regroupant 85 grands magasins et 121 magasins de plus petite taille sous les marques Indigo, Chapters, Coles, The Book Compagny et Indigospirit. En créant une atmosphère accueillante pour ses clients et en élargissant sa gamme de produits aux accessoires lifestyle et à la décoration, l’entreprise a su tenir face à Amazon.

Bruce Winder, co-fondateur et partenaire du réseau Retail Advisors explique que la société, existant depuis 21 ans, a su se diversifier en dehors des livres, en prévision de l’arrivée d’Amazon : « Ils sont devenus une sorte de cocon intérieur pour les clients; ils ont aussi une assez bonne sélection d’accessoires lifestyle et électronique grand public […] ».

Indigo apparaît comme le remplaçant canadien de Barnes & Noble, évitant le piège de la seule vente de livres, et apparaissant bien plus comme un lieu de vie que comme une bibliothèque. De plus, en tant que petit nouveau sur le marché américain, la société rencontre un franc succès.  Le choix du centre commercial de Short Hills est astucieux, s’orientant d’emblée vers une clientèle aisée, de banlieue.

Source : Digiday Crédits illustrations : Publishing Perspective

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