Lire ou écouter des histoires, le cerveau ne fait presque pas la différence

Par : David Moszkowicz

20/08/2019

Une étude menée par des chercheurs d’UC Berkeley révèle que l’activité cérébrale stimulée par la lecture est peu différente que le lecteur lise ou écoute une histoire.

En utilisant la technique de l’IRM (imagerie par résonance magnétique) les chercheurs ont mesuré l’activité cérébrale de 9 volontaires. L’expérience a été menée en deux temps : lors de l’écoute d’histoires du podcast anglo-saxon « The Moth Radio Hour », puis lors de la lecture de ces mêmes histoires par les volontaires dans des livres.

Les chercheurs ont alors collecté les données résultant de l’activité cérébrale des volontaires pour chaque lecture. Les données ont été segmentées mot par mot, et distinguées selon, pour le même texte, qu’il ait été lu ou écouté. Les résultats venus de la lecture et ceux venus de l’écoute ont ensuite été croisés, par participant.

Un logiciel a ensuite dessiné une carte en trois dimensions du cerveau des volontaires, en associant des milliers de mots par champs lexicaux. La catégorie « social » a ainsi rassemblé les mots « époux », « père », « soeur ». La carte cérébrale a alors révélé que différentes catégories créaient une réaction dans différentes parties du cerveau. Par exemple, les mots relevant de la catégorie « social » ont créé une réaction dans la partie droite du cerveau, derrière l’oreille, de chaque participant. Cette même zone qui, selon l’étude, réagit à des mots forts décrivant des individus ou des évènements dramatiques.

La plus grande surprise a été la découverte de très nombreuses similarités, en termes d’activité cérébrale, entre la lecture et l’écoute d’histoires. Pour la directrice de l’étude, Fatma Deniz, la présomption jusqu’à présent était celle de différences notables entre les deux pratiques.

Les conclusions pourraient avoir rapidement des débouchées concrètes pour le traitement de la dyslexie, et l’accompagnement de patients souffrant de troubles du langages.

L’étude, publiée hier, est consultable sur le site The Journal of Neuroscience.

Source : MIT Technology Review

Crédit photos : CC0 Creative Commons

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