Le CNL de plus en plus sélectif dans l’attribution de ses aides aux bibliothèques

Par : Hermine Damamme

12/07/2017

Dans son rapport d’activité, le CNL dévoile le montant des aides apportées aux différents acteurs de l’édition : ce sont les bibliothèques, avec 7% seulement des crédits octroyés, qui sont les moins favorisées.

Selon le rapport d'activité du Centre National du Livre pour l'année 2016, ce sont 2232 dossiers de candidatures sur les 3386 déposés par des candidats - parmi lesquels, des éditeurs, des auteurs, des traducteurs, des manifestations littéraires, des librairies ou des bibliothèques -, qui ont été retenus pour bénéficier d’une aide du CNL. Ce qui revient à 1325 bénéficiaires. Depuis 2015, le CNL a pour objectif de favoriser la qualité à la quantité des projets. Les aides ont donc, cette année, été moins nombreuses en volume, mais plus élevées en montant : 26,6 millions d’euros contre 26,3 millions l’an passé.

Sur 187 bibliothèques-candidates, seules 88 ont pu être soutenues : 153 aides ont pu être versées, contre 170 l’année passée. Ce qui revient à un montant total de 6,07 millions d’euros contre 6,84 millions en 2015.

Les subventions sont réparties entre la Bibliothèque Nationale de France et les bibliothèques oeuvrant en faveur des « publics empêchés » ou « éloignés géographiquement, culturellement ou socialement du livre » pour cause de handicap, d'hospitalisation ou d'incarcération. Des bibliothèques pénitentiaires ont ainsi été soutenues - comme celles de Toulouse Sud, de Fleury-Mérogis, de Baie-Mahault -, au sein du milieu hospitalier (APHP), ainsi que des bibliothèques territoriales - la médiathèque de Seine-et-Marne, de Chirongui et la bibliothèque Elsa Triolet à Bobigny.

Cette année, c’est à nouveau la BNF qui bénéficie de la plus grande aide avec 5,5 millions d’euros (soit 91 % de la somme allouée) investis pour accompagner la numérisation du patrimoine imprimé et le développement des registres des oeuvres indisponibles au XXème siècle. Les 540 000 euros restants sont destinés au développement de dispositifs adaptés comme Daisy, à l’achat de matériel de lectures spécifiques, à des actions de méditation et à la formation de professionnels, au sein des bibliothèques territoriales. 

Dans son rapport d’activité, le CNL affirme sa volonté de faire évoluer ce dispositif d’aide « à l’avenir » et de mieux communiquer autour de celui-ci, « trop peu connu des demandeurs potentiels » à l’heure actuelle. 

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