Les médias ne suffisent plus à la promotion des livres

Par : Angèle Boutin

17/09/2018

L’enquête réalisée en août par l’Institut I+C pour Livres Hebdo révèle l’évolution des tendances qui touchent la prescription de livres par les médias.

S’il y a une quinzaine d’années, certains titres de presse et émissions de télévision réussissaient à influencer les libraires et les lecteurs ; aujourd’hui, pour se vendre, un livre se doit d’être partout.

Certes, les libraires de grandes surfaces culturelles mettent d’abord en valeur les titres promus à la télévision et enregistrent la plus forte hausse de ventes annuelle. Mais plus de la moitié des détaillants, tous circuits de distribution confondus, estiment désormais que les médias n’ont que peu d’impact sur les ventes.

La tache des attachés de presse se complique en conséquence par la nécessité accrue d’un marketing ciblé, et du recours aux influenceurs sur le Web.

Un impact variable selon le genre littéraire

Les médias promeuvent plus souvent les romans, biographies et essais. C’est notamment le roman adulte qui concentre l’essentiel de l’attention. Selon Livres Hebdo, 14% des romans de la rentrée littéraire ont bénéficié à ce jour de la lumière des dix principaux médias dont « Boomerang » animé par Augustin Trapenard sur France Inter.

La télévision reste le canal « le plus prescripteur »

2 Français sur 3 regardent quotidiennement la télévision. À ce jour, trois émissions ont une forte influence, en tête desquelles « La grande librairie » qui est plus suivie qu’il y a 3 ans. L’émission produit aussi une newsletter adressée aux libraires.

L’importance du lectorat féminin

Concernant la presse écrite, ce sont Le Monde et Télérama qui sont en pôle-position.

Elle progresse de manière continue, alors que Le Point et L’Express déclinent, confirmant l’importance du lectorat féminin.

Des progrès restent à faire

Interrogé par l’hebdomadaire, François Busnel (« La grande librairie ») explique « qu'il est dommage que le livre ne soit plus dans les journaux télévisés. Le jour où il y aura un écrivain par jour au 13 heures, ce sera la révolution ».

L’intégralité des résultats de l’enquête est à retrouver sur Livres Hebdo (article en accès payant).

Crédits illustrations : CC0 License

TEMPS DE LECTURE: 2 minutes

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