Livre du futur ou futur du livre : quand lecture rime avec interaction

Par : Angèle Boutin

17/03/2019

La scène des « coulisses de l’édition » à Livre Paris a mis en perspective samedi 16 mars le livre du futur, un objet culturel protéiforme et qui multiplie les supports.

Animée par Guénaël Boutouillet, la table ronde s’est déroulée autour de trois projets, trois expériences : la création en résidence d’auteur d’Emma par Samuel Jean et Martin Page, L’Aprimerie de Karine Duperret et enfin le projet « Panama Al Brown » de Camille Duvelleroy. 
 
Les quatre créateurs de contenu littéraire ont expliqué que dans la démarche de création, le plus important reste le destinataire. Le lecteur doit pouvoir participer : « nativement, la présence de l’utilisateur est nécessaire pour que le récit existe », même si tous ne fonctionnent pas de la même manière en ce qui concerne le processus de création. 
 
En effet, Samuel Jean et Martin Page ont créé Emma, lors d’une résidence d’auteur à La Marelle (Marseille). Il s’agit d’un titre mettant en lien le format numérique et le texte, en trouvant un lien entre les mots et leur mise en forme au sein d’un texte augmenté. L’Aprimerie de Karine Duperret travaille avant tout sur des textes jeunesses par le biais d’une tablette aussi bien en passant par l’audio, le coloriage etc du livre. Et enfin, Camille Duvelleroy travaille en s’imposant des contraintes : l’histoire est réfléchie à la fois dans un format et dans un usage. Cette dernière aime aller là où se trouve le public sur le numérique, à l’instar d’Instagram (@ete_arte), de Google Doc, des smartphones (avec la web application Panama Al Brown). 
 
Des processus de création donc tous différents, plaçant l’expérience du lecteur au centre de la réflexion initiale, afin de rendre la lecture interactive, personnelle. Les intervenants ont expliqué que pour eux, « il n’y a pas de marché, il s’agit de création pure » : toutes les créations qui fonctionnent bien, ont été subventionnées par des chaines de télé (Arte), des groupes du livre, ou encore des résidences. 
 
Cette table ronde des possibles du futur, s’est close sur une réflexion générale autour de la place du livre papier et de la technologie dans le cadre de l’écologie : « il faut aller vers une lecture numérique low tech, sinon on va se le prendre dans la gueule » explique Martin Page. 

TEMPS DE LECTURE: 2 minutes

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