Un Pass culture très encadré au bénéfice des librairies

Par : Angèle Boutin

05/09/2018

Le Pass culture sera testé dès cet automne auprès de dix mille jeunes volontaires en Seine-Saint-Denis, Bas-Rhin, Hérault, Finistère et Guyane, au terme d’une campagne de communication qui débutera courant septembre.

D’une valeur de 500 euros, le Pass verra son utilisation très encadrée pour cette phase d’expérimentation. Ainsi, « les achats d’offres culturelles en ligne (abonnement à Deezer, Netflix, Canalplay…) seront limités à 200 euros, les biens culturels (livres et CD) seront limités à 100 euros, [tandis que] les cours de pratiques artistique et les sorties culturelles ne seront pas plafonnées ».

Les livres achetés en ligne grâce au Pass devront nécessairement être retirés dans une librairie. Une façon pour le ministère de la Culture d’écarter sans nul doute Amazon des bénéficiaires du dispositif.

Quant aux parcs d’attractions, ils seront exclus du Pass, pour lui conserver son caractère « culturel ». Seuls les jeux vidéos éligibles aux fonds d’aide (FAJV) du Centre national du cinéma (CNC) pourront en bénéficier.

À l’issue du troisième comité d’orientation du Pass culture, Françoise Nyssen, ministre de la Culture, a voulu rappeler l’importance de l’opération : « C’est très symbolique, car il s’agit d’un service aux jeunes et d’un outil d’accès par excellence à la culture ». Tout en précisant qu’il « faut éviter que le Pass ne serve qu’à financer des activités qu’ils [les jeunes de 18 ans] connaissent déjà et qui sont à but essentiellement lucratif ».

Le tout devrait être financé à hauteur de 80 % par des acteurs privés. Un nombre qui devrait être confirmé lors du prochain comité, appelé à se réunir avant Noël.

Source : Le Monde / Crédits Illustrations : CC0 License

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